La musique d'Asie centrale








La musique d'Asie centrale est un mélange d’influences arabes, turques et persanes, la dernière étant largement dominante dans les cultures sédentaires du Tadjikistan et de l’Ouzbékistan.
Kazakhstan et Kirghizistan ont donné naissance à des musiques liées au nomadisme, avec un répertoire dédié à la nature, chanté par des bardes itinérants qui diffusaient en même temps des chansons épiques liées à l'histoire et aux mythes locaux.

La musique de l’Asie centrale est aussi vaste et unique que les nombreuses cultures et peuples de la région. Les principaux types d'instruments sont des luths à deux ou trois cordes, le manche étant fretté ou non-fretté, des violons en crin de cheval, des flûtes généralement ouvertes aux deux extrémités et soufflées aux extrémités ou latéralement, et des guimbardes, principalement en métal. Les instruments à percussion comprennent les tambours à cadre, les tambourins et les timbales. La polyphonie instrumentale est principalement réalisée par les luths et les violons.

Les républiques d’Asie Centrale partagent une même histoire et une même culture. Il existe deux grands types de musique en Asie centrale :

  • la musique modale savante, d’origine persane
  • et la musique plus turquisée des bardes qui s’accompagnent d’un luth.

Par opposition aux peuples nomades des steppes, les Ouïgours, les Ouzbeks et les Tadjiks ont eu pendant plusieurs siècles une civilisation urbaine organisée en royaumes comme ceux de Khiva, Samarcande, Qoqand, Kachgar,.... Chez ces peuples domine une musique classique, dotée d’une terminologie proche des traditions et de la théorie moyen-orientales (makam, taqsim et nouba dans les pays arabes, shashmaqam en Ouzbékistan et au Tadjikistan, muqam chez les Ouïgours, mugam en Azerbaïdjan, dastgah en Iran, maqam en Irak).

La poésie héroïque, de longs textes en prose entremêlés de chants versifiés, s'est développée chez des peuples vivant sur un large territoire allant de la mer Caspienne aux portes de la Chine orientale. Les nomades éleveurs des steppes du Kazakhstan, du Kirghizistan, du Turkménistan, d'origine turco-mongole ou türke, ont des langues voisines et partagent des coutumes et une culture musicale : des bardes interprètent de longues épopées, souvent accompagnés d'une vièle ou d'un luth à long manche : la dombra chez les Kazakhs et le dutâr à deux cordes chez les Turkmènes, le komuz à trois cordes chez les Kirghizes. L'accompagnement musical ne reprend pas la mélodie mais la soutient par la succession de figures mélodiques courtes, relativement peu variées. La fonction magique de la musique est conservée malgré l'islamisation : chez les Kazakhs, Kirghizes, Ouzbeks et Tadjiks, le terme bakhshy (du mongol bagsh « maître ») désigne encore le chaman qui guérit par des invocations et des chants, accompagné au tambour sur cadre.


Histoire

Partie centrale de l'Asie, qui s'étend de la mer Caspienne à la Chine, correspondant essentiellement au sud du Kazakhstan, à l'Ouzbékistan, au Turkménistan, au Kirghizistan et au Tadjikistan, et englobant également la partie occidentale de la province chinoise du Xinjiang.
Cet espace entre la mer Caspienne et la Mongolie s’étend sur environ 4 millions de km2 (soit 8 fois la superficie de la France) correspond ce qui fut longtemps connu sous le nom de Turkestan c’est à dire l’espace historique des peuples turcs. C’est une zone de steppes et de déserts bordée au Sud par les chaines du Pamir (le toit du monde) et de l’Hindo Kouch. C’est là que passaient les routes de la soie ouvertes près de 1000 ans avant Jésus Christ et qui reliaient l’Europe à la Chine en passant par la Méditerranée. Plusieurs influences ont prévalu dans la région : grecque, turco-mongol, arabe, perse (actuelle Iran), mais c’est la colonisation russe puis soviétique qui a forgé son visage actuel.

La période précoloniale

Durant la période précoloniale, l’Asie centrale est une terre de passage dont l'histoire millénaire est caractérisée par une succession de conquêtes et vagues migratoires venues d'abord d'Asie puis d'Europe. À l'origine, des tribus sédentaires est-iraniennes occupent trois oasis : les Chorasmiens dans le delta de l'Oxus (actuel Amou-Daria), les Bactriens dans la moyenne vallée de l'Oxus et les Sogdiens dans le haut Iaxarte (actuel Syr-Daria). Le premier contact entre ces autochtones et les nomades Turcs a lieu au Ve siècle de notre ère, avec l'installation des tribus Türük, arrivées de l'Altaï puis au Xè siècle les seldjoukides (tribus nomades turcophones).

Lieux de rencontre des influences venues de l'Inde, de la Chine, de l'Iran et du monde méditerranéen grâce aux routes de la soie qu'empruntent pèlerins bouddhistes et marchands, ces régions sont atteintes au VIIè-VIIIè siècle par l'islam.

Premier âge d'or

Au Xe siècle la dynastie iranienne des Samanides parvient à réunir les trois oasis de civilisation dans un unique émirat, qui marque le premier âge d'or de l'Asie centrale, autour de sa capitale Boukhara. Les Turcs karakhanides lui succèdent en 999 et initient le rapprochement des cultures turque et persane, notamment en favorisant la propagation de l'islam auprès des communautés nomades.
Les Qarakhanides ou Karakhanides (turc Karahanlılar) sont une dynastie de Transoxiane d’origine turque qui régna entre 840 et 1212 en Asie centrale.

Second âge d'or

Au début du XIIIè siècle, la conquête mongole de Gengis Khan est terriblement destructrice pour la civilisation sédentaire mais elle inclut l'Asie centrale dans le vaste empire des Mongols s'étendant de la Chine à l'Europe. Au sein de l'Asie centrale s'opère alors une symbiose entre les populations turques sédentarisées ou nomades et les conquérants mongols. Ce métissage est symbolisé par la figure de Tamerlan, qui établit à la fin du XIVè siècle son grand émirat avec Samarkand pour capitale et qui est le siège du second âge d'or de l'Asie centrale.

Le démembrement de l'empire chaybanide

En 1500, les tribus turco-mongols Özbegs marquent la dernière migration humaine précoloniale de la région, dont ils prennent les rênes avec la dynastie des Chaybanides (xve-xvie siècle). Mais dans l'intervalle, la découverte de nouvelles voies maritimes de circulation sonne le glas des routes de la soie et par la même la position stratégique de l'Asie centrale. À partir de 1599, la région se divise en trois entités politiques souveraines : le khanat de Khiva à l’ouest (appelé aussi État de Khwarezm ou Khorezm), l'émirat de Boukhara au sud, puis le khanat de Kokand (1710) au nord-est.
Au cours des XVIIIè et XIXè siècles, l'Asie centrale subit la pression de forces étrangères : à l'est les Mandchous se rendent maîtres de la Chine, au nord les Russes occupent la Sibérie, au sud les Afghans constituent un État indépendant, et les Anglais organisent la colonisation des Indes.


La colonisation russe

Au XIXè siècle, la progression des troupes russes vers l'Asie centrale trouve son aboutissement avec la chute de Tachkent (1865), qui devient le centre du gouvernement général du Turkestan, division administrative de l'empire. Les Russes établissent leur protectorat sur Boukhara (1868) et Khiva (1873) avant d'annexer le khanat de Kokand (1876). La période coloniale est marquée par la mise en œuvre d'une politique de discrimination entre les colons russes et tatars, qui jouissent du statut de citoyens, et les populations autochtones considérées comme étrangères à l'empire et relevant du statut d'« allogènes » (se dit des peuples qui, vivant dans une nation, y sont minoritaires et qui, tout en conservant leur langue, leur culture).

Dans ce contexte ségrégationniste, la révolution russe de 1917 trouve un écho favorable auprès des populations d'Asie centrale. En avril 1918, le soviet de Tachkent décide son union libre à la Russie et devient la République socialiste soviétique autonome (RSSA) du Turkestan. Khiva et Boukhara deviennent des républiques populaires sous protectorat russe. L'instauration du régime soviétique provoque des bouleversements dans la société centrasiatique. D'abord, Moscou décide d'appliquer le concept d'ethnie pour diviser la population et mettre un terme aux velléités panturquistes et panislamiques qui menaçaient le projet soviétique : cinq groupes ethniques, ou « nationalités » dans le jargon soviétique, sont créées à partir d'identités tribales (Ouzbeks, Kazakhs, Kirghiz, Turkmènes) ou linguistique (Tadjiks).

Ensuite, un territoire national est attribué à chaque groupe pour lui permettre son plein développement dans le cadre fédéral de l'URSS. Ainsi, l'Asie centrale se trouve divisée pour la première fois de son histoire en cinq républiques socialistes soviétiques (RSS ethno-nationales : les RSS d'Ouzbékistan et du Turkménistan (1924), du Tadjikistan (1929), du Kirghizistan et du Kazakhstan (1936).

Collectivisation, migration forcée, déportation

Enfin, le projet économique communiste oblige à sédentariser les éleveurs transhumants et à collectiviser leurs troupeaux au sein de kolkhozes. Ce processus brutal entraîne la mort ou l'exil hors des frontières de l'URSS de près de la moitié des Kazakhs, des Kirghiz et des Turkmènes d'Asie centrale. La main d'œuvre nécessaire au développement de la région est alors fournie par la migration volontaire ou forcée de millions de Slaves (Russes, Ukrainiens, Biélorusses) et Tatars d'Oural, mais également par la déportation collective de Coréens, d'Allemands et de nombreux peuples du Caucase pendant la Seconde Guerre mondiale.

La fin de l’union soviétique en 1991 a donné naissance a 5 états (…) ce sont ces 5 républiques que l’on a pris l’habitude de désigné sous le nom d’Asie centrale.
C’est une région de passage, donc de grande diversité de peuplement : kazakhs, kirghizes, ouzbeks, turkmènes, et le peuple persanophone tadjik. Tous sont de tradition musulmane et l’Islam joue une rôle fortement identitaire dans la région surtout après 70 ans de régime communiste. Cette diversité ethnique a été encore renforcée par la colonisation russe puis l’installation forcée d’allemands, de tchétchènes, de tatars, de coréens imposée par le régime soviétique. Ce qui fait qu’aujourd’hui dans chaque état d’Asie centrale vivent de nombreuses minorités d’autant plus que les frontières de ces états sont aberrantes : elles ont été tracées à des fins politiques par Staline entre 1924 et 1936.

La dissolution de l'URSS et les indépendances

Des mouvements nationalistes s'affirment au Kazakhstan (1986), en Ouzbékistan (1989), au Tadjikistan et au Kirghizistan (1990), à la faveur de la perestroïka (qui veut dire reconstruction en russe, est une série de réformes économiques entreprises par l'URSS de 1985 à 1991 dont le but était de rattraper certains retards économiques et technologiques du pays face aux États-unis, elle fut lancée par Mikhaïl Gorbatchev).
Mais l'indépendance auxquelles les RSS d'Asie centrale accèdent en décembre 1991 n'est pas le fait de luttes avec le pouvoir central. Elles sont le résultat de la dissolution de l'URSS et de l'exercice du droit à l'autodétermination que la Constitution soviétique reconnaissait aux cinq républiques centrasiatiques. Les nouveaux États entrent dans le concert des nations en adhérant à l'Organisation des Nations Unies en 1992 et à la Communauté des États indépendants (CEI)., héritière de l'espace territorial couvert par l'URSS.
Abritant une importante minorité russe et largement russophone – bien que les Kazakhs forment désormais près des deux tiers de la population – le Kazakhstan reste l’allié le plus sûr de la Russie dans la région. De même que le Tadjikistan et le Kirghizistan, également proches de Moscou.
De leur côté, l’Ouzbékistan et le Turkménistan adoptent une position plus réservée et autonome.
Fortes de leurs richesses minières, les républiques d’Asie centrale – au premier rang desquelles le Kazakhstan et le Turkménistan – ont développé d’étroites relations économiques avec les grandes entreprises de ces secteurs, occidentales ou asiatiques, en particulier chinoises.


source : "Asie centrale" in Larousse 


Les instruments

Les instruments sont en grande partie similaires à ceux que l’on retrouve dans le monde arabe. Les instruments à cordes peuvent être classifiés en fonction du nombre de cordes et de la présence ou non d'archet. Les petites guitares à deux cordes (dont la forme rappelle un peu les banjos) sont appelées dotar au Turkménistan, dombura au Tadjikistan, Kazakhstan et en Ouzbékistan. Celles à trois cordes sont nommées tanbur en Ouzbékistan, komuz au Kirghizistan et setar au Tadjikistan. Une dernière catégorie d‘instruments à cordes se joue avec un archet : il s'agit du sato en Ouzbékistan, du gijak dans tous les autres pays de la zone.
Les instruments traditionnels comportent également toute une série de flûtes, droites ou traversières. Les premières sont baptisées sibizgi au Kirghizistan, choor au Kazakhstan, tuyduk au Turkménistan et kamay en Ouzbékistan. La version traversière est appelée dila tuyduk au Turkménistan, qoshnay au Tadjikistan. sumay ou salaban en Ouzbékistan.
Les tambours et tambourins complètent la panoplie musicale d'Asie centrale. Le daira, également appelé chilmanda, childirma ou dapp est le principal instrument de percussion, issu de la tradition chamaniste. La présence de guimbardes dans les traditions nomades du Kazakhstan et du Kirghizistan est également un héritage du chamanisme.

Voici une liste des principaux instruments rencontré en Asie centrale :

  • Choor (instrument national kirghize), type de flûte à embouchure terminale de différentes longueurs, comportant 4 à 5 trous, en roseau ou en bois. Commun parmi les pasteurs asiatiques, cet instrument est également connu sous les noms de tsuur (mongol), chuur (tuvan) et sybyzghy (kazakh).
  • Chopo choor, un ocarina en argile de 3 à 6 trous, apprécié des enfants du Kirghizistan.
  • Dayra, un tambour à cadre avec des clochettes ou anneaux métalliques sur le pourtour, joué par des hommes et des femmes parmi les populations sédentaires en Asie centrale.
  • Dombra, luth à deux cordes et à long manche, dont le plus connu est un luth fretté considéré comme l'instrument national du Kazakhstan. Il est principalement utilisé pour jouer des pièces instrumentales solo connues sous le nom de kui. La dombra offre également un accompagnement aux jyrau kazakhs et aux chanteurs de bel canto (chant lyrique).
  • Dutar, une variété de luth frettés à long manche et à deux cordes parmi les Ouzbeks, les Ouïghours, les Tadjiks, les Turkmènes, les Karakalpaks et les Afghans (Pachtounes).
  • Garmon, un petit accordéon parmi les khalfa (artistes de mariage) dans la région de Khorezm au nord-ouest de l'Ouzbékistan.
  • Ghijak, une vièle à pique à caisse ronde avec 3 ou 4 cordes métalliques, un manche court et sans frettes, utilisé par les Ouïghours, les Ouzbeks, les Tadjiks, les Turkmènes et les Karakalpak.
  • La guimbarde, appelée par divers noms, y compris temir komuz, est traditionnellement utilisée par les pasteurs de toute l'Asie intérieure. Ils sont généralement fabriqués à partir de bois ou de métal.
  • Komuz, luth à trois cordes et à manche long et sans frette, généralement fabriqué à partir de bois d'abricot, de noisetier ou de genévrier. C'est le principal instrument folklorique des Kirghizes. Les techniques de jeu incluent pincer, gratter et frapper les cordes avec les ongles, ainsi que l’utilisation de gestes stylisés des mains et des bras pour ajouter un récit à la performance.
  • Kyl kyyak, le nom kirghize pour une vièle tenue verticalement avec deux cordes en crin de cheval. Au Kazakhstan, on l'appelle qyl-qobyz. La dessus de la caisse est généralement fabriquée à partir de peau de chameau ou de vache et le corps est sculpté dans un seul morceau de bois, généralement du bois d’abricot. L'instrument était étroitement lié au chamanisme et à la récitation de poèmes oraux.
  • Rubab, un luth sans frettes avec des cordes sympathiques, joué chez les populations sédentaires d’Asie centrale.
  • Rawap, un luth ouïgour (du Xinjiang) à long manche similaire au rubab, mais sans cordes sympathiques.
  • Sato, un tanbur à archet ou luth à long manche, devenu rare, interprété par des interprètes de musique classique tadjik-ouzbek.
  • Sybyzgy, une flûte à bec Kirghizes jouée traditionnellement par les bergers et les gardiens de chevaux, en bois d'abricot ou en bois d'arbustes des montagnes. La sybyzgy a son propre répertoire de pièces solo, appelées kuu, qui se distinguent par leur contenu lyrique.
  • Tanbur, luth à long manche et cordes aux frettes surélevées utilisé dans les traditions de musique classique ouzbek, tadjik et ouïgour. Une variante afghane a des cordes sympathiques.
  • Târ, un luth à "double poitrine" (caisse en forme de 8), recouvert de peau, doté de multiples cordes sympathiques, utilisé dans la musique urbaine du Caucase et de l'Iran (la version iranienne a des cordes sympathiques). Le târ est également populaire au Tadjikistan et en Ouzbékistan.



Les formes musicales classiques

  • Le maqâm, spécialité de l'Ouzbékistan et du Tadjikistan que l’on retrouve également dans le monde arabe jusqu'en Iraq, est né au XVIIIè siècle à la cour des Khan de Boukhara, Khiva et Kokand. C'est la forme la plus célèbre de musique classique en Asie centrale, et sa version tadjike, le Shash Maqâm est enregistrée à l'Unesco en tant que patrimoine oral de l’humanité. Il s’agit de six modes vocaux et instrumentaux, dont les textes sont largement inspirés de la culture soufie. Briévement rabaissé au rang de folklore local par les soviétiques, le maqâm connaît une période de renouveau accompagnée d’une recherche d'authenticité, particulièrement au Tadjikistan où une académie de Shash Maqâm a récemment ouvert ses portes.
  • Le ghazal est né d’une forme poétique persane qui était au Xè siècle le fleuron de la littérature d’Asie centrale et d’Iran. Le terme ghazal, d‘origine arabe, signifie littéralement « conversation avec une femme » . Les ghazal ont donc généralement pour thème l’émoi amoureux, exprimé sous une forme très codifiée : les poèmes sont composés de cinq à quinze couplets de deux vers, aux rimes très riches et fortement structurées. Ces poésies chantées ont eu leurs grands auteurs persans, comme Rumi, Sadi et Hafiz. Elles sont aujourd‘hui très présentes dans les cultures indienne et pakistanaise.
  • Le sozanda est une spécialité tadjike que l'on retrouve également au Turkménistan. C'est une forme musicale réservée aux femmes, qui ponctue les événements importants de leur vie, naissance et surtout mariage. Ces chants sont interprétés par des groupes de femmes que l'on nomme dasta.

Les interprètes

Les chants de cour étaient traditionnellement interprétés par des poètes et compositeurs, qui livraient durant les fêtes les grands morceaux classiques, mais également leurs propres créations. Ces poètes étaient appelés akin.
Dans les cultures nomades, les chansons épiques et religieuses étaient souvent interprétées par des bardes chamanistes, que l'on appelait les bakshi. Ceux-ci ont progressivement été supplantés par les mollahs, devenus les véhicules de la tradition orale après l'introduction de l’islam dans la région.


La musique contemporaine

Un voyage en Asie centrale va de pair avec une découverte auditive. Les bazars résonnent de sonorités fortement orientales, inspirées des traditions musicales classiques. Mais les jeunes sont davantage tournés vers la Russie, et de nombreux groupes tentent d’incorporer dans leurs créations les différents styles musicaux qui ont imprégné la région ces dernières années. Il en ressort une création musicale originale, intégrant une nouvelle culture musicale importée de Russie.


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