Schubert - Erlkonig (Le roi des Aulnes)


http://fr.wikipedia.org/wiki/Lied

http://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Roi_des_aulnes_(Schubert)


LE TEXTE







Le texte réinterprété au gout du jour :-)






LA MUSIQUE




Erlkönig (Roi des Aulnes) de Franz SCHUBERT (1797-1828) :

Y a-t-il une mélodie ?                  oui ❒            non ❒ 
Plusieurs voix chantées ?            oui ❒            non ❒ 
Qui chante la mélodie : une femme seule ❒  un homme et une femme ❒   un homme ❒ 
Y a-t-il un accompagnement ?   oui ❒            non ❒  (précisez l’instruments : piano )



Franz Schubert est né et mort à Vienne (1797-1828). Il écrit de nombreuses pièces pour piano, de la musique de chambre (ex. : « La Truite ») et quelques symphonies mais il excelle dans le domaine du lied (environ 650 lieder).
Erlkönig (Le Roi des Aulnes) est une musique de Schubert, alors âgé de 17 ans, composée en un après-midi en 1815. Le texte est une ballade de Wolfgang GOETHE (1749-1832) écrite en 1782.
Le lied (= « mélodie » en français) est une pièce musicale où la voix est accompagnée par le piano. Il apparaît au 19ème siècle (époque romantique).

Remarque : on dit « un lied » et « des lieder ».


Le rôle du piano




On constate la présence de DEUX plans sonores au piano : l’un GRAVE et ponctuel, l’autre AIGU et continu. La répétition obsédée de ces cellules constitue un OSTINATO.
Le rôle du piano dans le lied est d’ACCOMPAGNER le chanteur. Le compositeur essaie de représenter le DÉCOR de l’histoire pour mieux nous plonger dans son ambiance, son climat, son atmosphère. C’est de la musique DESCRIPTIVE ! Le piano fait l’accompagnement mais c’est aussi un « personnage » : le cheval, symbole de la course contre la mort.

OSTINATO : mélodie et/ou rythme qui se répète tout le temps.
ACCOMPAGNEMENT : ensemble de sons jouant un rôle de soutien.


La voix

Combien de chanteur(s) ?     un ❒            plusieurs ❒ 
Est-ce qu’il fait bien ressortir les différents personnage ?     oui ❒            non ❒ 
Comment ? Il prend une voix un peu différente pour chaque personnage : il a un timbre de voix différent.


La VOIX lyrique puise ses caractéristiques d’une époque où la sonorisation électrique n’existe pas et où il est indispensable de se faire ENTENDRE du public. Elle est donc très PUISSANTE.
Le Roi des Aulnes est chanté par une voix d’HOMME ni trop grave ni trop aiguë… c’est une voix intermédiaire appelée « voix de BARYTON ».

Rappel : la classification des voix :


Le personnage du Roi des Aulnes

Ecoute comparative des strophes 2 et 3 :
> changement d’accompagnement

Ecoute comparative des strophes 5 et 7 :
> changement de ton


La dernière strophe

Quand et pourquoi apparaît le changement d’écriture ?
> à la fin de la dernière strophe parce que le cheval s’arrête.

Quelle est l’importance des silences ?
> ils sont expressifs et suggère la mort de l’enfant, la tristesse, l’émotion…

Quel est le dernier mot ?
> töt = mort

Comment est-il mis en valeur ?
> par les silences, pas d’accompagnement




Le lied chanté par un grand interprète : Dietrich Fischer-Dieskau




Une autre version arrangée pour ensemble de cordes et chanteur soliste :




Chanté par une femme : Jessy Norman


VERSION ORCHESTRALE DU LIED :




« La belle meunière » (1823)

http://www.deezer.com/track/8069685

Un des plus beaux lieder (poèmes mis en musique) de Schubert transcrit par Liszt pour le piano.
Intitulé « le meunier et le ruisseau » il fait partie de « La belle meunière » (1823) et est typiquement romantique avec le thème de l’amour impossible et du recueillement dans la nature…
Pour en résumer le sujet : "il s’agit d’un jeune garçon qui s’éprend de la fille d’un meunier chez qui il part travailler comme apprenti Elle lui est acquise au début mais est très vite séduite par un chasseur. Le jeune meunier fou de jalousie pardonne pourtant à la jeune fille mais se noie dans un ruisseau".
Schubert avait vraiment un grand sens de la mélodie : on y trouve une opposition entre des passages plus sombres (en mineur) exprimant la douleur du protagoniste et d’autres au contraire plus enjoués (en majeur) pour représenter le ruisseau qui est devenu son confident.
En 1948, Marcel Pagnol s’en était inspiré librement pour un film mettant le compositeur Schubert à la place du jeune meunier ! (joué par Tino Rossi)