Arcangelo Corelli



1) Ce qu’il faut retenir

Violoniste et compositeur italien
— est né en février 1653 et mort en janvier 1713 à Rome (il avait 60 ans)
— est considéré comme un compositeur majeur du baroque italien
— est resté pratiquement toute sa vie à Rome où il a été protégé par de puissants mécénes (Christine de Suède/ les cardinaux Benedetto Pamfili et Pietro Ottoboni)
— son œuvre n’est pas très importante mais d’une très grande qualité
— il n’a écrit que des œuvres pour violon et / ou orchestre à cordes. Aucune oeuvre vocale.
— avait une très grande renommée de violoniste et de chef d’orchestre à son époque (plus même que de compositeur)
— Son influence a été très grande, à la fois dans la diffusion de formes nouvelles (sonate et concerto grosso) et dans la technique du violon. Ce rayonnement s’est exercé largement au- delà des frontières italiennes. Par exemple, Jean-Sébastien Bach et François Couperin l’admiraient beaucoup.
— On considère généralement que Corelli est l’initiateur de la technique moderne du violon, bien qu’il ne fût pas tenté par la virtuosité pure. Il est tout à fait représentatif du style baroque italien, caractérisé par l’emploi d’une ornementation riche et d’un continuo composé de plusieurs instrumentistes.



2) Son oeuvre

Cinq numéros d’opus auxquels il faut ajouter l’opus 6 qu’il ne put terminer, et publié après sa mort (bien qu’il eût été joué dès 1682). Il s’agit de recueils de douze œuvres chacun :

Opus 1 : 12 sonates da chiesa (d’église) en trio (Rome, 1681)
Opus 2 : 12 sonates da camera (de chambre) en trio (Rome, 1685)
Opus 3 : 12 sonates da chiesa (d’église) en trio (Rome, 1689)
Opus 4 : 12 sonates da camera (de chambre) en trio (Rome, 1694)
Opus 5 : 12 sonates pour violon solo et continuo — N°1-6 da chiesa et N°7-12 da camera ; la douzième sonate exploite le thème de « La Folia » (Rome, 1700)
Opus 6 : 12 concerti grossi : l’œuvre la plus connue est le célèbre « concerto pour la Nuit de Noël », publié à titre posthume. (Amsterdam, 1714)
Sans opus : plusieurs sonates en trio (1712)

=> Toutes ses sonates de l’opus 1, 2, 3 et 4 sont écrites en trio, c’est-à-dire qu’elles comprennent 2 instruments qui font la voix de dessus (généralement 2 violons) et un instrument au timbre grave (violoncelle, viole de gambe, contrebasse ou plus rarement le basson) renforcé par un clavecin, un théorbe ou un orgue (les accords ne sont pas notés pour ces instruments, l’instrumentiste les réalise en regardant le chiffrage).

Seul l’opus 5 n’est écrit que pour un violon et basse continue.

-> Ecoute : « Concerto pour la Nuit de Noël » (opus 6)