Bach - Messe en si mineur





La Messe en si mineur (BVW232) a été composée en 1748 et 1749.

Elle provient principalement d’extraits de cantates d’église, datées de 1714 à 1733, reliés par de nouvelles pièces. La Messe en si mineur de Bach comporte dans son texte quelques tournures luthériennes et n’appartient pas à la liturgie catholique. Jusqu’au Sanctus (1724 et 1727), elle ne fut jamais donnée du vivant de BACH, mais occupe, par sa grandeur et sa qualité, une place particulière. BACH l’écrit pour la cour catholique de Dresde en 1733 (Kyrie et Gloria), mais ne la complète qu’en 1748, avec essentiellement des parodies. : on trouve ainsi des reprises des BWV 11/4, 12/2, 29/2, 46/1, 120/2, 171/1, 191, 215/1 et 232a. Il s’agit d’une messe-cantate, avec 24 chœurs, airs et duos.

Le texte allemand des cantates a été remplacé par l’ordinaire en latin de la messe catholique : « Wir danken dir Gott » (Dieu nous te remercions) devient ainsi « Gratias agimus tibi » (nous Te rendons grâce).

La structuration de la messe représente dès lors un défi en raison de la réunion d’airs composés à plus de trente ans d’intervalle, pour des effectifs vocaux & instrumentaux différents, dans des idiomes différents.

On ignore pourquoi Bach a ainsi compilé ces 24 mouvements de provenance et de styles très variés qu’il unit en associant la progression musicale à la progression du texte :

Le pêcheur suppliant du « Kyrie », affirme sa confiance en Dieu (GloriaCredo) pour être racheté, grâce au Christ et à sa mort (Crucifixus). La tragédie se transforme ensuite en joie (Et resurrexitSanctus) pour finir dans l’apaisement et la rédemption du pêcheur (Dona nobis pacem).

Cette évolution est soulignée par l’utilisation d’une riche symbolique basée sur les nombres (14, représentation de BACH) et sur des métaphores musicales, comme par exemple des motifs ascendant pour l’idée de ciel ou la célèbre signature de Bach : Si bémol (B), la (A), do (C), si (H)

L’organisation des mouvements montre de nombreuses symétries entre morceaux par rapport au « Crucifixus », par lesquelles Bach nous indique le point culminant de ce qu’il faut bien décrire comme un drame religieux.

Cette messe, telle que nous la connaissons, n’a jamais été jouée intégralement du vivant de Bach, décédé en 1750. C’est son fils, Carl-Philip-Emmanuel, qui la crée à partir du manuscrit originel qu’il est contraint de retoucher à cause de tâches d’humidité. Il l’intitule « Grande messe catholique », Grosse katolische Messe. Le titre de « messe en si mineur » est d’origine inconnue, d’autant plus énigmatique que douze des pièces de l’œuvre sont en ré majeur, et seules cinq en si mineur.

De cette création posthume à nos jours, rien n’a démenti le succès durable de l’une des œuvres majeures de Bach, qui a donné lieu à de multiples interprétations dans des styles variés, mais qui demeure une synthèse emblématique de l’ensemble de sa production vocale.


La composition

Composée de 1733 à 1738, pour l’église catholique de la cour de Saxe, la Messe en si mineur est en réalité un oratorio dont les parties répondent aux hymnes du service divin : kyrie, gloria, credo, sanctus et agnus dei. Mais ni ses proportions ni son caractère n’ont de rapport avec la liturgie.
La Messe en si mineur de Bach comporte 24 numéros (15 chœurs, 6 airs et 3 duos).

Portrait d’Auguste III, par Pietro Antonio Rotari en 1755, Gemäldegalerie, Dresden.


L’histoire de l’œuvre débute le 27 juillet 1733, lorsque Bach envoie à Dresde deux parties séparées formant la Missa (le Kyrie et le Gloria).
Une dédicace les accompagne : « A son Altesse Royale et Son Altesse Sérénissime le Prince-électeur de Saxe ».

En effet, Friedrich August II, le nouvel Electeur de Saxe, vient d’accéder au trône de Pologne sous le nom d’Auguste III.

Ce Kyrie et ce Gloria s’offrent de fêter l’événement, et Bach espère retirer de ce cadeau, une nomination à la chapelle ducale.
Il est cependant impossible de savoir si cette partie de l’œuvre fut exécutée à Dresde lors des cérémonies officielles.

Portrait d’Auguste III, par Hyacinte Rigaud en 1715, collection privée.


Auguste III « en grand manteau royal frappé aux insignes de l’ordre de l’Eléphant de Danemark ».

On pense aujourd’hui que la composition du credo et de la dernière partie de l’œuvre (Osanna, Benedictus, Agnus Dei, Dona Nobis Pacem), ne date pas de l’année 1732. La date de composition se situerait plutôt entre 1747 et 1749.

C’est à cette époque que Bach aurait réuni la Missa de 1733, les éléments de 1747 et un Sanctus écrit antérieurement en 1724.

Ainsi peut-on déterminer trois périodes de création s’étalant sur plus de 25 années : 1724, 1733, 1747-1749.

Matériel autographe de la Messe en si mineur

En 1833, cent ans après sa composition la Messe fut publiée par l’éditeur Nägeli de Zurich. L’intégralité de la partition ne parut qu’en 1845 chez Nägeli et Simrok à Bonn.
C’est à ce moment qu’apparut le titre : « Die Hohe Messe in H-moll », qui ne figure ni sur les copies d’époque, ni sur les manuscrits autographes.

Le compositeur, éditeur, et pédagogue Hans Georg Nägeli.

Du vivant de Bach, l’œuvre ne connut jamais d’exécution intégrale. Le premier concert public qui la fit entendre dans sa totalité remonte à 1859.


Manuscrits

Manuscrit du deuxième kyrie de la Messe en si mineur ?

Manuscrit de la première page du Credo


L'effectif

L’effectif de la Messe comprend :

Missa :
Voix : soprano I et II, alto, ténor et basse solistes, chœur à 4 ou 5 voix (soprano I et II, alto, ténor, basse)
Instruments : flûte traversière I et II, hautbois I et II, hautbois d’amour I et II, basson I et II, cor, trompette I – III, timbales, cordes, continuo.

Symbolum Nicenum (Credo) :
Voix : soprano I, alto et basse solistes, chœur à 4 ou 5 voix.
Instruments : flûte traversière I et II, hautbois I et II, hautbois d’amour I et II, trompette I – III, timbales, cordes, continuo.

Osanna, Benedictus, Agnus Dei, Dona nobis pacem :
Voix : alto et ténor solistes, chœur à 4 voix ou double chœur à 8 voix.
Instruments : flûte traversière I et II, hautbois I et II, trompette I-III, timbales, cordes, continuo.



L’orchestre complet comprend :




  • des bois :
    • 2 flûtes traversières (= fluto traverso)
    • 3 hautbois dont 2 hautbois d’amour (= oboe d’amour)
    • 2 bassons (fagotti)

Le hautbois d’amour : Le hautbois d’amour est un instrument de musique à vent de la famille des bois, à anche double et de perce conique. Comme son nom l’indique, c’est un hautbois, mais il est en la, à la tierce mineure inférieure (mezzo-soprano de la famille). Comme son grand frère le cor anglais, son pavillon est piriforme (en forme de poire) et son anche est reliée au corps du haut par un tube conique et courbe appelé bocal.
Utilisé en musique de chambre, musique concertante, orchestre symphonique, rarement en orchestre d’harmonie, le hautbois d’amour a une sonorité extraordinairement douce et envoûtante, à la manière des sopranistes, d’où son qualificatif « d’amour » pour sa tendresse un peu mélancolique qui se marie si bien avec la musique à caractère pastoral.

-> Ecoute : « Qui sedes » extrait du gloria (toi sui es assis à la droite du Père, prends pitié de nous)
Beau dialogue hautbois d’amour et voix de contre-ténor sur accompagnement des cordes frottées


  • des cuivres : 1 cor naturel (sans pistons) (= corno da caccia), 3 trompettes (tromba)

-> Ecoute : « Quoniam tu solus sanctus » extrait du gloria (car toi seul es saint, toi seul es le Seigneur, toi seul es le Très Haut Jésus Christ)

Dialogue du cor naturel , de 2 bassons avec une voix de basse sur fond de basse continue (= viole de gambe + orgue) = instrumentation très originale 3 trompettes (= tromba)


  • des percussions : 2 timbales (= timpani)
  • des cordes : Violons I (= violino I), Violons II (= violino II), Altos (= viola)
  • basse continue ou continuo : Violoncelle (= cello) ou viole de gambe ou basson + orgue

Dans le credo, extrait au programme du bac, il n’y a pas de cor ni de bassons.
Les solistes : 2 sopranos (sopranos I et II) , 1 alto , 1 ténor et 1 basse.

Le choeur est souvent à 5 voix (Sopranos I et II, altos , ténors et basses) mais dans certaines parties de la messe, il peut être à 6 voix (avec 2 sopranos et 2 altos) ou à 8 voix = double choeur (2 sopranos, 2 altos, 2 ténors et 2 basses).
Dans le credo, il ne dépasse pas 5 voix.
-> Ecoute : « Gratias agimus tibi » extrait du gloria (nous te rendons grâce pour ton immense gloire) = orchestre presque au complet à la fin. Pour évoquer la grandeur divine.


Le texte

Il s’agit du texte de l’office liturgique de la célébration dominicale - texte bien évidemment en latin. Les passages en couleur correspondent aux parties sélectionnées pour le bac.


Kyrie
Kyrie eleison.
Christe eleison.
Kyrie eleison.

Gloria
Gloria in excelsis Deo
et in terra pax hominibus
bonae voluntatis.

Laudamus te,
benedicimus te,
adoramus te,
glorificamus te.

Gratias agimus tibi
propter magnam gloriam tuam.

Domine Deus, Rex coelestis,
Deus Pater omnipotens.
Domine Fili unigenite
Jesu Christe altissime
Domine Deus, agnus Dei,
Filius Patris.

Qui tollis peccata mundi,
miserere nobis.
Qui tollis peccata mundi,
suscipe deprecationem nostram.

Qui sedes ad dexteram Patris
miserere nobis.
Quoniam tu solus sanctus,
tu solus Dominus,
tu solus altissimus,
Jesu Christe.

Cum Sancto Spiritu
in gloria Dei Patris.
Amen.

Credo
Credo in unum Deum.

Patrem omnipotentem,
factorem coeli et terrae
visibilium omnium et invisibilium.

Et in unum Dominum Jesum Christum,
Filium Dei unigenitum
et ex Patre natum
ante omnia saecula.
Deum de Deo, lumen de lumine,
Deum verum de Deo vero,
genitum, non factum
consubstantialem Patri,
per quem omnia facta sunt.
Qui propter nos homines
et propter nostram salutem
descendit de coelis.
Et incarnatus est
de Spiritu Sancto
ex Maria virgine
et homo factus est.

Crucifixus etiam pro nobis,
sub Pontio Pilato
passus et sepultus est.

Et resurrexit tertia die,
secundum scripturas
et ascendit in coelum,
sedet ad dexteram Dei Patris,
et iterum venturus est cum gloria,
judicare vivos et mortuos,
cujus regni non erit finis.

Et in Spiritum Sanctum Dominum
et vivificantem,
qui ex Patre Filioque procedit.
Qui cum Patre et Filio
simul adoratur et conglorificatur,
qui locutus est per Prophetas.
Et unam sanctam catholicam
et apostolicam ecclesiam.

Confiteor unum baptisma
in remissionem peccatorum.

Et exspecto resurrectionem mortuorum
et vitam venturi saeculi.
Amen.

Sanctus
Sanctus, sanctus, sanctus
Dominus Deus Sabaoth.
Pleni sunt coeli et terra gloria ejus.

Osanna in excelsis.

Benedictus qui venit
in nomine Domini.

Osanna in excelsis.

Agnus Dei
Agnus Dei qui tollis peccata mundi,
miserere nobis.
Dona nobis pacem.


Kyrie
Seigneur, ayez pitié.
Christ, ayez pitié.
Seigneur, ayez pitié.

Gloria
Gloire à Dieu au plus haut des cieux,
et paix sur la terre aux hommes
de bonne volonté.

Nous Vous louons,
nous Vous bénissons,
nous Vous adorons,
nous Vous glorifions.

Nous Vous rendons grâces
pour Votre gloire immense.

Seigneur Dieu, Roi des cieux,
Dieu Père tout-puissant.
Seigneur, Fils unique de Dieu,
Jésus-Christ, Très-Haut.
Seigneur Dieu, Agneau de Dieu,
Fils du Père.

Vous qui effacez les péchés du monde,
ayez pitié de nous.
Vous qui effacez les péchés du monde,
recevez notre prière.

Vous qui siégez à la droite du Père,
ayez pitié de nous.
Car vous êtes le seul Saint ;
le seul Seigneur ;
le seul Très-Haut,
Jésus-Christ.

Avec le Saint-Esprit
dans la gloire de Dieu le Père.
Ainsi soit-il.

Credo
Je crois en un seul Dieu.

le Père tout-Puissant,
créateur du ciel et de la terre,
de tout l’univers visible et invisible.

Et en un seul Seigneur, Jésus-Christ,
Fils unique de Dieu,
né du Père
avant tous les siècles.
Dieu né de Dieu. Lumière née de la Lumière,
vrai Dieu né du vrai Dieu,
engendré, non créé,
consubstantiel au Père,
par qui tout a été fait ;
qui pour nous autres hommes
et pour notre salut,
est descendu des cieux.
Qui s’est incarné par l’opération
du Saint-Esprit dans le sein
de la Vierge Marie
et s’est fait homme.

Qui a également été crucifié, pour nous,
a souffert sous Ponce Pilate ;
et a été mis au tombeau.

Est ressuscité le troisième jour
selon les Ecritures.
Est monté au ciel
et est assis à la droite de Dieu le Père,
d’où il viendra dans sa gloire
juger les vivants et les morts
et dont le règne n’aura pas de fin.
 

Et je crois au Saint-Esprit,
Seigneur et vivificateur ;
qui procède du Père et du Fils,
qui est adoré et glorifié,
par le Père et le Fils,
qui a parlé par les Prophètes.
Je crois en une Église Sainte,
Catholique et Apostolique

Je reconnais un seul baptême
pour la rémission des péchés.

Et j’attends la résurrection des morts,
et la vie des siècles à venir.
Ainsi soit-il.

Sanctus
Saint, saint, saint
est le Seigneur, Dieu des armées.
Les cieux et la terre sont remplis de sa gloire.

Hosanna au plus haut des cieux.

Béni soit celui qui vient
au nom du Seigneur.

Hosanna au plus haut des cieux.

Agnus Dei
Agneau de Dieu qui effacez les péchés du monde,
ayez pitié de nous.
Donnez-nous la paix.



Les parodies

La Messe est essentiellement composée d’un assemblage de diverses pages puisées dans différents ouvrages antérieurs du compositeur et réécrites par lui selon le procédé dit de la parodie : par exemple la cantate BWV 12 a fourni la matière du Crucifixus, l’Hosanna est repris de la cantate BWV 215, l’Agnus Dei provenant quant à lui de l’oratorio de l’AscensionBWV 11. Seul un tiers de l’œuvre environ consiste en compositions « originales ». La parodie est un processus relativement courant chez Bach, comme d’ailleurs chez maints compositeurs de l’époque, car c’était souvent la seule manière de donner à entendre de nouveau des pièces que leurs auteurs estimaient particulièrement réussies.

Plan général (deuxième colonne les sources) :

source wikipédia


Pour plus d’information sur les parodies lire l’article extrait du Dictionnaire des oeuvres vocales de Honegger.

Survol de la messe

La messe en si observe un plan tout à fait traditionnel en reprenant les 5 prières de la messe ordinaire :
  1. Kyrie
  2. Gloria
  3. Credo
  4. Sanctus
  5. Hosanna,
  6. Benedictus
  7. Agnus Dei


1) Kyrie

Le kyrie est en 3 parties :

1) Kyrie en si mineur.
Kyrie eleison = Seigneur prend pitié
Pour chœur à 5 voix et orchestre

2) Christe en RE majeur = contraste !
Christe eleison = Christ prend pitié pour 2 sopranos solistes, 2 violons solistes et continuo

3) Retour du Kyrie (kyrie eleison) en fa# mineur cette fois Pour chœur à 4 voix et petit ensemble instrumental (violons I et II, 2 flûtes traversières et 2 hautbois d’amour).

Le style de cette pièce rappelle le motet ancien du XVIème siècle (utilisation de l’écriture contrapunctique = lignes mélodiques superposées qui se répondent)

2) Gloria


LATIN
Gloria in excelsis Deo Et in terra pax hominibus bonae voluntatis. Laudamus te. Benedicimus te. Adoramus te. Glorificamus te. Gratias agimus tibi propter magnam gloriam tuam, Domine Deus, Rex caelestis, Deus Pater omnipotens. Domine Fili unigenite, Jesu Christe. Domine Deus, Agnus Dei, Filius Patris, qui tollis peccata mundi, miserere nobis. qui tollis peccata mundi, suscipe deprecationem nostram ; qui sedes ad dexteram Patris, miserere nobis. Quoniam tu solus Sanctus, tu solus Dominus, tu solus Altissimus, Jesu Christe. Cum Sancto Spiritu : in gloria Dei Patris. Amen.
FRANCAIS
Gloire à Dieu, au plus haut des cieux, Et paix sur la terre aux hommes de bonne volonté]. Nous te louons, nous te bénissons, nous t’adorons, Nous te glorifions, nous te rendons grâce, pour ton immense gloire, Seigneur Dieu, Roi du ciel, Dieu le Père tout-puissant. Seigneur, Fils unique, Jésus Christ, Seigneur Dieu, Agneau de Dieu,le Fils du Père. Toi qui enlèves le péché du monde, prends pitié de nous Toi qui enlèves le péché du monde, reçois notre prière ; Toi qui es assis à la droite du Père, prends pitié de nous. Car toi seul es saint, Toi seul es Seigneur, Toi seul es le Très-Haut, Jésus Christ, avec le Saint-Esprit Dans la gloire de Dieu le Père. Amen

Le gloria est divisé en 9 parties :

1) Gloria in excelsis deo


Pour orchestre et chœur à 5 voix. Cette musique est une reprise = musique de fête en l’honneur d’ Auguste III
Caractère général joyeux (gloire à Dieu au plus haut des cieux)

2) Et in terra pax (s’enchaîne dans arrêt au n° précédent).


= même formation orchestrale et vocale que précédemment mais caractère diffèrent ( plus intime et empreint de mélancolie)

3) Laudamus te


Pour voix de soprano et ensemble instrumental réduit (3 violons, 1 alto et la basse continue = orgue et viole de gambe) -> Beau dialogue voix et violon solo

4) Gratias agimus tibi


Pour choeur à 4 voix et orchestre. On retrouve le style sévère du 2ème Kyrie (style proche du motet du XVIè siècle) mais l’orchestre est ici plus flamboyant en raison de l’utilisation de trompettes.

5) Domine Jésus


(Seigneur Dieu, Roi du ciel Dieu le Père tout-puissant. Seigneur, Fils unique, Jésus Christ Seigneur Dieu, Agneau de Dieu, le Fils du Père.)
Pour 2 voix, Soprano et ténor en duo, flute traversière solo et accompagnement de cordes frottées avec sourdine (violon I, violon II et alto) et basse continue.
-> n° très chantant (belle ritournelle de la flûte)

6) Qui tollis


Pour choeur à 4 voix et petit ensemble instrumental (cordes frottées, 2 flûte traversières et basse continue)
-> c’est en partie une reprise de la musique du choeur initial de la cantate BWV 46.
Caractère mélancolique.

7) Qui sedes


Pour voix d’alto solo qui dialogue avec un hautbois d’amour. Les cordes frottées de l’orchestre et la basse continue assurent le remplissage.
-> Comme pour le n° 5, belle ritournelle du hautbois

8) Quoniam tu solus sanctus


-> Pièce originale pour sa formation instrumentale : 1 cor da caccia (cor naturel sans piston) qui joue en solo accompagné par 2 bassons et la basse continue.
Ils dialoguent avec une voix de basse
(le cor ne jouera que dans cette pièce, il ne sera plus utilisé ensuite)

9) Cum sancto spiritu


Dernière pièce du gloria (avec le Saint-Esprit dans la gloire de Dieu le Père).
= grand contraste (les aigus sont mis en valeur et le tempo est très vivace) d’autant plus qu ‘il y a enchaînement avec la pièce précédente. Pour la totalité des exécutants (choeur à 5 voix + orchestre au complet) = fugue. Retour du caractère joyeux du début


3) Credo

Le Credo est en partie au programme du bac : analyse détaillée


4) Sanctus


LATINSanctus, Sanctus, Sanctus Dóminus, Deus Sábaoth! Pleni sunt caeli et terra glória Tua. Hosánna in excélsis! Benedictus qui venit in nómine Dómini. Hosánna in excélsis !
FRANCAIS
Saint, Saint, Saint le Seigneur, Dieu de l’univers. Le ciel et la terre sont remplis de Ta gloire. Hosanna au plus haut des cieux! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur. Hosanna au plus haut des cieux !


Le sanctus est écrit pour un choeur à 6 voix (rajout d’une voix d’alto II) et comprend l’orchestre au complet. Le sanctus est construit comme un prélude et fugue :

1) le prélude = Sanctus ... dans lequel la figure rythmique du triolet joue un Rôle très important
Cette pièce est une reprise, elle avait déjà été écrite pour la fête de Noël de 1724, d’où son atmosphère très joyeuse.

2) la fugue = Pleni sunt... qui conserve le mouvement ternaire mais dans une mesure à 3/8. Il s’agit d’une fugue à 6 voix

5) Osanna (Osanna au plus haut des cieux)


Pour double choeur (soit 8 voix) et orchestre dans lequel les trompettes sont très présentes. C’est une pièce très jubilatoire (beaucoup de vocalises)

6) Benedictus

Pour voix de ténor, violon soliste ou flûte traversière soliste avec basse continue.
Atmosphère de recueillement.

—> puis reprise de l’Osanna

7) Agnus dei

LATINAgnus Dei, qui tollis peccáta mundi: miserere nobis. Agnus Dei, qui tollis peccáta mundi: miserere nobis.Agnus Dei, qui tollis peccáta mundi: dona nobis pacemFRANCAISAgneau de Dieu qui enlèves le péché du monde, prends pitié de nous. Agneau de Dieu qui enlèves le péché du monde, prends pitié de nous.Agneau de Dieu qui enlèves le péché du monde, donne nous la paix



1) Comme pour le benedictus, c’est une pièce pour une voix de soliste (voix d’alto) qui dialogue avec 2 violons solistes. Il sont accompagnés par la basse continue.
Cet Agnus évoque l’affliction du chrétien face à ses fautes.

2) Dona nobis pacem (Donne nous la paix)
La messe se termine par la mise en musique des 3 derniers mot de l’agnus dei.
Le compositeur a en fait repris la musique du Gratias agimus, 4ème pièce du gloria, pièce au style sévère rappelant les motets du XVIè siècle.
La messe se termine dans une atmosphère de grande majesté.