Les réemplois du Dies Irae dans les arts


Quelques exemples de l’utilisation du thème grégorien du Dies Irae dans la musique :

-Original : chant grégorien médiéval (33t Studio SM) et sur CD La Messe des morts, Accord 221622, pl.5.

-Certaines versions de J'ai vu le loup, le renard et la belette contiennent le thème déformé ou non du Dies Irae : onzième bourrée de Haute-Auvergne Ay vist lou loup, recueillie par Joseph Canteloube ("Anthologie des Chants Populaires Français", tome II page 151), et J'ai vu le loup, le r'nard, le lièvre, ronde recueillie à Beaune (Bourgogne) par Joseph Canteloube chez Maurice Emmanuel (idem, tome III page 311).

-Ay vist lou loup, & J'ai vu le loup le r'nard le lièvre, dernière face A et première face B cassette du groupe Les Forestins (Berry).

-Utilisé tel quel et en entier dans la sequentia de la Missa pro Defunctis de Joan Cererols (CD Astrée), musicien espagnol (1618-1676).

-Dies Irae, motet de Lully (1632-1687).

-Dies Irae pour double choeur, de Jean-Chrétien Bach (1735-1782).

-Les quatre premières notes du Dies Irae au tout début de la Symphonie n°103 Roulement de timbales, de Haydn (1732-1809).

-Quatre premières notes du Caprice n°22, pour violon, de Paganini (1782-1840).

-Cité puis varié dans le 5ème mvt. (Songe d'une Nuit de Sabbat) de la Symphonie Fantastique de Berlioz (1803-1869).

-La Danse Macabre (Totentanz) de Liszt  (1811-1886) est une série de variations sur le Dies Irae.

-Dies Irae de Charles-Valentin Alkan (1813-1888). Et dans Morte, dernier des Trois Souvenirs (pour piano, CD Hypérion CDA.67216).

-Caricaturé dans la Symphonie n°3 avec orgue, et plus encore (caricaturé) dans la Danse Macabre de Saint-Saëns (1835-1921).

-Dies Irae du Requiem de Saint-Saëns.

-Requiem, d'Alfred Bruneau (1857-1934).

-Utilisé au moins cinq fois dans le dern. mvt. de la Symphonie n°2 "Résurrection"(1895) de Gustav Mahler (1860-1911) (à partir de 11' env.).

-Quatre premières notes dans le premier mvt. de la Symphonie n°3 de Glazounov (1865-1936) (probablement une coïncidence).

-Dans la troisième et dernière des Danses Symphoniques, op. 45 de Rachmaninov (1873-1943). Cette partie s'appelait primitivement Minuit.

-Cité de nombreuses fois, surtout les quatre premières notes à la fin, dans L'Ile des Morts, op. 29, de Rachmaninov.

-Cité et varié de nombreuses fois dans Rhapsodie sur un thème de Paganini, pour piano et orch., de Rachmaninov.

-Cité dans les second et quatrième mvts. de la Symphonie n°1, et dans le troisième mvt. de la Symphonie n°3, de Rachmaninov.

-Première des Mélodies de Reynaldo Hahn (1874-1947) (Dies Irae joué au piano, comme accompagnement).

-Utilisé tel quel dans le Requiem (a cappella) d'Ildebrando Pizzetti compositeur italien (1880-1968).

-Utilisé dans La Nique à Satan, oeuvre scénique pour solistes, choeur et orch. (1931) de Frank Martin (1890-1974).

-Utilisé dans La Danse des morts, d'Arthur Honegger ( 1892-1955), d'après Paul Claudel.

-Noce de cendres  (ballet, 1952) d'Henri Tomasi (1901-1971) , tableau contre la guerre, contient un hallucinant Dies Irae disloqué par un rythme de blues.

-Fléau public (la peste), troisième mvt. de la Suite de Colas Breugnon, de Dimitri Kabalevski, compositeur soviétique (1904-1987).

-Les quatre toutes premières notes de la Symphonie n°14 de Chostakovitch (1906-1975) (De Profundis) et dans La Mort du Poète, n°10 de cette symphonie.

-Les quatre premières notes (parfois déformé) au début de Une Tour de Babel (1999), de Pierre Henry (né en 1927).

-Déformé dans le Dies Irae dans A Requiem in our Time de Einojuhani Rautavaara, compositeur finlandais (né en 1928).

-Utilisé tel quel dans la chanson La Mort (1960) de Jacques Brel.

-L'an Mil, chanson de Michel Sardou (1989).

-Le 22 mai, chanson d'Hubert-Félix Thiéfaine, emploie le Dies Irae et le varie.

--les sections : Tremor (Au large), la Cadence qui suit, puis de nouveau dans Skolvan, dans An Tour Tan, et à la fin du Cantique (Bretagne).



Musiques de films :

- Cité dans la musique du film Dies Irae (Jour de colère) de Carl Dreyer (1940), et original chanté par un choeur d'enfants ; musique de Paul Schierbeck.

- Brève citation du début du Dies Irae dans la musique du film-documentaire d'Alain Resnais Nuit et Brouillard (texte de Jean Cayrol) (1956)

- Chanté dans Le Septième Sceau (1957) de Bergman (et danse macabre à la fin). Musique d’Erik Nordgren.

- Dans L'Obsédé, de William Wyler (1965), quand la jeune femme se rend compte qu'elle est enfermée pour la vie.

- Musique d'Orange Mécanique de Stanley Kubrick (1971) : plusieurs références dans le film, dès le début, et surtout à la fin : Country Lane. Musique de Walter carlos.

- Début du film Les Diables (Les Diables de Loudun) de Ken Russell (1971). Musique de Peter Maxwell Davies et de David Munrow.

- Dans la scène du cimetière, dans Obsession, de Brian De Palma (1975), joué à la harpe.

- Cité dans Rencontres du 3ème type, de Steven Spielberg. Musique de John Williams (1977).

- Tout le générique de début du film Shining, de Stanley Kubrick (1980), d'après Stephen King. Musique de Wendy Carlos.

- Les nuits avec mon ennemi, film de Joseph Ruben (1990), avec Julia Roberts.

- Cité dans la musique du film Le Bazar de l'Epouvante, de Fraser C. Heston(1993), d’après StephenKing.


Peinture

- Dies Irae, tableau de Tommaso da Celano (XIII°s.), l’auteur présumé du texte.


merci à A. Swietlik
"Extrait de l'Index Interindisciplinaire",
Alain Swietlik, © 2000