Instruments traditionnels russes


BALALAÏKA


Apparue en Russie au XVIIème siècle, la balalaïka est restée l'instrument le plus connu, le plus lié au folklore russe. Elle étai jouée aussi bien dans les villages qu'à la cour du Tsar.
L'ancêtre de la balalaïka était la DOMRA (apportée en Russie par les Tatares au XIIIème siècle) qui n'avait que 2 cordes.
En bois de sapin, la balalaïka comporte 3 corde (LA, Mi, Mi).
Il en existe toute une gamme, de différente tailles, de la balalaïka soprano à la basse.

PASTOUCHIA BARABANKA (Tambourin pastoral)


Les bergers l’utilisaient pour sortir le bétail en pâture et pour en écarter les prédateurs.
Il s'agit d'une large planche avec des coins arrondis vers le haut et qui se fixe en dessous de la poitrine par une courroie ou une corde.
Le son est obtenu en frappant successivement le plat et la tranche de l'instrument avec deux bâtonnets en bois.
Pour obtenir une meilleure sonorité, on fore parfois quelques ouvertures à travers la planche.


GOUSLI


Le plus traditionnel des instruments à cordes de Russie. Il remonte au VIème siècle. On l’utilisait pour les airs de danses villageoises ainsi que pour accompagner les chants d'épopées (bylini). Il avait à l'origine 5 à 9 cordes et fut l'un des instruments les plus populaires dans les campagnes.
Au XIXème siècle, on créa les gousli à 16 cordes métalliques avec une échelle de sons diatonique. C'est ce modèle qui est joué dans ce disque.
La particularité de cet instrument réside dans le fait que seules les cordes ouvertes résonnent lorsqu'on les joue.
Les cordes non utilisées sont assourdies.
A cause de ses limites tonales, la gousla n'est pratiquement plus utilisée, quoiqu'on assiste à une certaine renaissance de cet instrument aux sonorités superbes.


VLADIMIRSKII ROJOK

Cette trompette taillée d'une pièce dans un morceau de bois, généralement de pommier, était utilisée par les bergers et les vachers de la région de Vladimir pour rassembler les troupeaux.
Le "cor de Vladimir" possède une échelle de sons diatoniques. Certains musiciens professionnels réussissent à en tirer des sons chromatiques grâce à une technique particulière de respiration.

JALEÏKA


Le timbre spécifique, plaintif et nasillard, de cet instrument à vent lui a donné son nom (la plainte).
La jaleïka est faite d'une corne de vache et d'un embout en roseau. Son échelle de sons est diatonique, de quinte en quinte.
Elle était utilisée par les pâtres de la région de Tver.

LOJKI

Les musiciens populaires ont adapté les banales cuillers en bois utilisées pour les repas. Ils en ont fait un instrument à percussion de haute virtuosité et en jouent avec une maestria étonnante. On utilise généralement 2, 3 ou 5 cuillers, mais leur nombre peut parfois atteindre 20. Les lojkis sont restées très populaires.

ROUBELL

C'est incontestablement la plus originale des percussions populaires russes.
Cette large planche munie d'une poignée et dont une des faces est nervurée était à l'origine destinée au repassage du linge.
Le musicien utilise un bâtonnet en bois pour donner des coups légers ou pour passer sur la face nervurée en un mouvement de va-et-vient.
Une fente de résonance améliore sa sonorité.

SVIRELL (Chalumeau)

C'est le plus ancien des instruments a vent russes. Des fouilles archéologlques ont mis a jour des chalumeaux en os datant du IVème avant notre ère.
Le svirell (flûte sifflante longitudinale) est un tube en bois avec un sifflet découpé dans la partie supérieure. Il comporte six ouvertures.
Cet instrument au potentiel dynamique considérable exige de la virtuosité.
Possédant un timbre tendre et haut, le svirell était associé à l'image du jeune berger Lèll, dieu de l'amour et du printemps.