Steven Spielberg - La liste de Schindler (1993)
novembre 16, 2013
Steven Spielberg, La liste de Schindler, 1993
Le film décrit l'histoire vraie d'un Juste parmi les nations, Oskar Schindler, un industriel allemand, membre du parti nazi, qui réussit à sauver près de 1 200 Juifs promis à la mort dans le camp de concentration de Płaszów, sans pour autant occulter les travers du personnage un peu ambigu et cherchant à tirer un profit matériel de la situation.
Ne pensant tout d'abord qu'à son profit, employant une main d'œuvre juive bon marché dans son usine, Oskar Schindler ne se rendra véritablement compte de l'horreur et la folie nazie qu'en assistant à la liquidation du Ghetto de Cracovie par le commandant SS Amon Göth, et particulièrement en voyant une petite fille au manteau rouge perdue dans le massacre. Dès lors, il entreprendra, aidé de son comptable Itzhak Stern, de sauver le plus de vies possibles.
Alors que le camp dirigé par Amon Göth reçoit l'ordre de fermer et que des milliers de Juifs doivent alors être transférés à Auschwitz, Schindler décide d'acheter 1 200 de ces hommes pour les « abriter » en les embauchant dans la nouvelle usine d'armes qu'il a ouverte. Il rédige alors la liste contenant les noms de ceux qui seront sauvés. Mais un train de femmes destinées à partir à son usine est détourné vers Auschwitz. Elles échappent de peu à la mort et vont enfin à l'usine de Schindler. Dans cette usine, il interdit aux gardiens tout méfait sur les employés et ira même jusqu'à saboter sa propre marchandise.
Quelques mois plus tard, la guerre se termine. Oskar Schindler et sa femme quittent le pays car pourchassés comme criminels de guerre par les alliés, mais pas avant d'avoir dit adieu aux 1 200 Juifs qu'ils ont sauvés et de s'être vu offrir par ces derniers une bague portant la maxime: « Celui qui sauve une vie sauve le monde entier ».
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Extrait:
A partir de mai 1940, c'en était fini du bon temps, d'abord la guerre, la capitulation, l'entrée des Allemands, et nos misères, à nous les juifs, ont commencé. Les lois antijuives se sont succédé sans interruption et notre liberté de mouvement fut de plus en plus restreinte. Les juifs doivent porter l'étoile jaune ; les juifs doivent rendre leurs vélos, les juifs n'ont pas le droit de prendre le tram ; les juifs n'ont pas le droit de circuler en autobus, ni même dans une voiture particulière ; les juifs ne peuvent faire leurs courses que de trois heures à cinq heures, les juifs ne peuvent aller que chez un coiffeur juif ‑ les juifs n'ont pas le droit de sortir dans la rue de huit heures du soir à six heures du matin ; les juifs, n'ont pas le droit de fréquenter les théâtres, les cinémas et autres lieux de divertissement ; les juifs n'ont pas le droit d'aller à la piscine, ou de jouer au tennis, au hockey ou à d'autres sports ; les juifs n'ont pas le droit de faire de l'aviron ; les juifs ne peuvent pratiquer aucune sorte de sport en public. Les juifs n'ont plus le droit de se tenir dans un jardin chez eux ou chez des amis après huit heures du soir ; les juifs n'ont pas le droit d'entrer chez des chrétiens ; les juifs doivent fréquenter des écoles juives, et ainsi de suite, voilà comment nous vivotions et il nous était interdit de faire ceci ou de faire cela. Jacques me disait toujours : « Je n'ose plus rien faire, j'ai peur que ce soit interdit. »