Le Gbofe d'Afounkaha / la musique des trompettes traversières et l'espace culturel de la communauté Tagbana
octobre 15, 2018
Le Gbofe d'Afounkaha
Le Gbofe se pratique aujourd'hui principalement dans le village d'Afounkaha, au sein de la communauté Tagbana. Le terme "Gbofe" désigne aussi bien les trompettes traversières que la performance musicale dans son ensemble qui mêle musique, chant et danse.
Les trompettes du Gbofe sont fabriquées à partir de racines qui sont ensuite recouvertes de peau de bœuf. Six différentes trompettes de taille croissante (50 à 70 cm) jouent ensembles. Elles produisent une gamme de sons ressemblant aux mots du langage Tagbana. Ces mots sont alors "traduits" par des chœurs de femmes. La musique des trompettes et des chanteurs est accompagnée par des percussionnistes qui marquent le rythme et donnent sa structure au Gbofe. Le Gbofe est utilisé à l'occasion de rituels et de cérémonies traditionnelles; les messages qu'il véhicule varient selon les circonstances : remerciement, louange, amour, satire, deuil, messages moraux et éducatifs. Il joue un rôle social important en conférant respect et notoriété aux détenteurs de ce savoir traditionnel, et en favorisant l'intégration de l'individu dans la société. Les différents exécutants du Gbofe suivent un apprentissage, et si la transmission est le plus souvent filiale, les jeunes talents remarqués peuvent se joindre aux entraînements.
La pratique du Gbofe a déjà disparue dans certaines régions de la Côte d'Ivoire. Les guerres et les migrations en sont la cause. Réintroduit dans certaines communautés, il est aujourd'hui encore menacé de disparition par l'exode rural et l'industrialisation. Les jeunes se montrent de moins en moins sensibles à cette tradition. Ainsi, les détenteurs de ce savoir (rituel et technique de fabrication, apprentissage de la danse, des chants et de la musique) sont de moins en moins nombreux. Les arbres dont les racines servent à fabriquer les trompettes se raréfient.
La pratique du Gbofe a déjà disparue dans certaines régions de la Côte d'Ivoire. Les guerres et les migrations en sont la cause. Réintroduit dans certaines communautés, il est aujourd'hui encore menacé de disparition par l'exode rural et l'industrialisation. Les jeunes se montrent de moins en moins sensibles à cette tradition. Ainsi, les détenteurs de ce savoir (rituel et technique de fabrication, apprentissage de la danse, des chants et de la musique) sont de moins en moins nombreux. Les arbres dont les racines servent à fabriquer les trompettes se raréfient.
Le Gbofe d'Afounkaha - 40s