Le "Laouré" en pays baoulé




Cette cloche est constituée d'un petit résonateur en fer forgé, relié par une corde au marteau (battant) en bois sculpté, doté d'un coussinet en tissu qui en assourdit la percussion en produisant un son feutré.
Ce marteau rituel utilisé chez les Baoulé de Côte d'Ivoire, tiendrait son nom, "laouré", "laoulé", ou "dawli", d'un fétiche baoulé liée au culte des jumeaux.

Il était autrefois un des principaux attributs des chefs traditionnels dont elle servait à annoncer les déplacements, particulièrement dans les cérémonies rituelles et les funérailles.

Le marteau reproduit, comme ici, en miniature le masque de 
"Guli-Glin" à tête de buffle, un des plus grands masques baoulé : la cloche ou gong sert, dans ce cas, à accompagner la sortie de ce masque. Si il danse la nuit, ce masque a des fonctions de conjuration en chassant les mauvais esprits et en paralysant le pouvoir des sorciers. Le jour il se produit dans le cadre de simples réjouissances auxquelles toute l'assistance peut alors participer.

Utilisé en divination ce "gong" permettait aussi, de déterminer les causes des malheurs des clients et les remèdes à y apporter.

La fabrication de cet instrument est l'apanage de la caste des forgerons qui, en pays baoulé, vivent dans des quartiers séparés du reste de la population.