Timbale


Longtemps limitée à deux notes, au service des armées et des fêtes d'apparat, la timbale a gagné ses lettres de noblesse depuis qu'elle sait moduler et jouer toutes les notes de la gamme.

Très importante au sein de l'orchestre par sa stabilité rythmique et son pouvoir structurant, elle possède depuis peu un répertoire soliste virtuose qui exploite ses nombreuses possibilités.


 


HISTOIRE

Antiquité : 4000 av. J.-C. à 500 apr. J.-C.
Le "tympanon", un tambour sur cadre qui donnera son nom aux timbales, est employé au Moyen-Orient dès le VIIe siècle avant J.-C. 

Moyen Age : VIe-XVe siècle
Les "nacaires", d'origine arabe, apparaissent en Europe à partir du VIe siècle. L'usage de ces petites timbales se limite alors aux guerres, aux parades et à l'accompagnement d'autres instruments, surtout dans les musiques de danse.

Renaissance-baroque : XVIe-XVIIe siècle
Les timbales sont jouées par paire dans la cavalerie, où elles doublent la partie grave des trompettes.

Classicisme : XVIIIe siècle
Les timbales entrent dans l'orchestre pour les ouvertures, les marches, les ballets et la musique d'église. Elles deviennent peu à peu indépendantes des trompettes.

Romantisme : XIXe siècle
L'invention de la clé unique facilite l'accord des timbales. Beethoven et Berlioz les utilisent sans retenue, parfois même en solo.

Temps modernes : XXe siècle 
L'apparition de la pédale permet au timbalier de changer très rapidement l'accord et de faire des glissandi.
Les peaux en plastique, grâce à leur solidité et à leur fiabilité, vont détrôner les peaux animales. Certains compositeurs, comme Elliott Carter, n'hésitent plus à écrire des morceaux pour timbales seules.