Alto


L'alto se tient comme le violon, coincé sous le menton, mais il est légèrement plus grand, et son timbre, plus grave, est émouvant. On rapporte que, selon une ancienne tradition bretonne, les cortèges de mariage se déplaçaient au son du violon, alors que l'alto accompagnait les enterrements.

 





HISTOIRE

Baroque : XVIIe siècle
L'histoire de l'alto se confond avec celle du violon. En effet, jusqu'au XVIIe siècle, le mot "violon" désigne en réalité toute une famille instrumentale. Ainsi, "Les Vingt-Quatre Violons du Roi", premier orchestre permanent à la cour de Louis XIII (1620), sont constitués de six "dessus" (nos violons actuels), six basses, 4 hautes-contre (les altos), 4 tailles et 4 quintes.

Classicisme : XVIIIe siècle
Au cours des deux dernières décennies du XVIIIe siècle, les musiciens reconnaissent peu à peu la beauté particulière du timbre de l'alto ; Mozart et Haydn l'utilisent merveilleusement dans leurs quatuors à cordes.

Romantisme : XIXe siècle
Longtemps dans l'ombre du violon, qu'il accompagne, l'alto se voit confier au XIXe siècle des mélodies qui mettent en valeur son timbre chaleureux et mélancolique (”Harold en Italie”, de Berlioz, ”Don Quichotte”, de Richard Strauss).